Mauvais temps
La petite goutte d’eau tombe sur la place
Le sable s’assombrit et il garde la trace
On la distingue encore et puis elle s’efface
Mais sitôt disparue une autre la remplace
L’horizon s’obscurcit, le ciel semble moins grand
Le soleil qui se cache et sa douce chaleur
Contre laquelle elle aimait blottir sa fraîcheur
S’en est allé maintenant que souffle le vent.
Des ombres passent, obscurcissent les demains.
Et sur cette pelouse où se fond l’horizon
Des voix resurgissent, de plaintes se défont.
Le monde est plus petit retranché dans ses mains
Protégée sur son banc de ce froid qui l’effleure
Ses joues restent humides, à l’abri elle pleure.